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Commune de Nohic

Histoire et patrimoine

Noïc

 

Nohic, dont l'origine ancienne est attestée par les nombreux vestiges gallo-romains découverts dans les environs, est mentionné au IXsiècle parmi les possessions de l'abbaye Saint-Sernin de Toulouse. Le lieu passa ensuite au chapitre de la cathédrale Saint-Etienne, qui en 1120 en fit don aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à condition qu'il y serait établi une sauveté où les habitants pourraient trouver refuge. En 1241 Alphonse de Poitiers en fit une bastide, mais ce fut toujours une dépendance de la commanderie de Fronton, puis du grand prieuré de Toulouse. Le grand prieuré de Toulouse. Le grand prieur, seigneur temporel, avait le droit de patronage et servait au curé une pension congrue. 

L'Église de la paroisse, dédiée à saint Sernin en souvenir de sa dépendance primitive, est bâtie un peu à l'ouest du village. Elle fut ruinée pendant la guerre de Cent Ans et rebâtie par Victor de Tholon de Sainte-Jalle, qui fut commandeur de Fronton de 1523 à 1526 et dont l'écusson, martelé à la Révolution, se trouve au-dessus de la porte d'entrée, accolé à celui de l'Ordre de Malte. De l'église du XIIIe siècle, il subsiste la façade occidentale et sans doute la plupart de la base des murs. Celle qui fut reconstruite au XVIe s. souffrit des guerres de Religion en 1621 et 1628; elle servit alors de fort et perdit sa voûte ainsi qu'une partie des murs latéraux, notamment au midi. Restaurée au XVIIe siècle et remaniée au XIXe, elle se compose de trois travées barlongues terminées par une abside pentagonale. La voûte du choeur a été remontée au XVIIIe s. Elle n'existait pas encore en 1703 ; celle de la nef fut refaite en 1862 ainsi que les deux chapelles latérales. Le mur occidental sert de base à un clocher à arcades de deux étages bâtis en retrait l'un sur l'autre, il se termine en pignon triangulaire. A cette façade s'adosse une tour hexagonale qui contient un escalier à vis.

La porte s'ouvre au midi et s'inscrit dans une arcade moulurée de boudins ininterrompus. Le mobilier conserve deux plats de quête en dinanderie du XIVe s., et un ancien tabernacle en bois doré du XVIIe s. L'église a été classée Monument Historique en 1913. Elle est décorée d'une peinture polychrome sans intérêt, hormis la décoration de la voûte du choeur réalisée par Pédoya. (In Dictionnaire des Paroisses du Diocèse de Montauban de P. Gayne